jeanamnor

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Avant départ

Projet de parcours :

Je quitterai San Francisco le 17 mai au matin. La route va m'emmener successivement dans les villes et  parcs nationaux suivants :

Yosemite NP 

Séquoia NP

Death Valley NP

Las Vegas

Grand Canyon NP

Monument Valley

Mesa Verde NP

Arches NP

Canyonland NP

Capitol Reef

Bryce Canyon NP

Salt Lake City

Grand Teton NP

Yellowstone NP

Glacier NP

 

Je quitterai le sol des Etats Unis après un peu plus de 5000 km et un peu moins de 3 mois de séjour (visa oblige) pour passer dans les provinces d'Alberta et de Colombie Britannique, où mon parcours va me faire passer les Rocky Mountains, pour redescendre ensuite vers Vancouver. Si la météo du mois de septembre me le permet, je visiterai également l'Ile de Vancouver.

Le parcours canadien fera un peu moins de 3000 km.

 

Ceci est bien entendu un projet et ne sera certainement pas respecté car il est susceptible d'être modifié par les rencontres et les sites à visiter. 


25/02/2013
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Carte sommaire du parcours

 Double clic sur la carte pour l'agrandir.

 

 

 

 


26/02/2013
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Séjour à San Francisco

Mardi 14 mai

 

Voyage en avion de Marseille à San Francisco (via Londres)

 

Au départ, aucun problème pour enregistrer mes bagages malgré la surcharge de 5 kg. Les contrôles de police sont interminables aussi, bien à Marseille qu'à Londres et je n'ai même pas le temps d'acheter en Duty Free.

C'est à l'arrivée à San Francisco que les choses se compliquent. Mes bagages ne sont pas là ! ni le vélo dans son gros carton, ni la remorque dans son sac barriolé. Après la déclaration auprès du service compétent (?), je rejoins en taxi, le domicile du contact warmshowers qui me reçoit durant le séjour à San Francisco. Tom est un jeune homme très sympathique et me sera d''un grand secours par la suite.

Avec la fatigue du trajet aérien et le décalage horaire, je suis au lit à 22 heures, dans le sac de couchage que Tom m'a prêté car le mien est dans mes bagages en vadrouille.

 

Mercredi 15 mai

 

San Francisco

 

Mes bagages sont toujours en recherche, aussi je profite de la journée pour visiter la ville et faire des achats, en particulier, une petite caméra GO PRO avec laquelle j'espère pouvoir insérer de jolis films pendant mon périple. Peut-être à cause de mes bagages qui me tracassent, je ne trouve pas la partie de la ville que je découvre particulièrement attirante. Les sans abris sont légion et dorment dans des cartons dans tous les recoins, dans l'indifférence générale, même dans les zones touristiques. Dans le centre ville, les buildings rivalisent de hauteur et je pense que çà peut être très périlleux dans cette région susceptible de subir un terrible tremblement de terre..Seule la .promenade vers l'Embarcadero ainsi que le bâtiment du marché trouvent grâce à mes yeux.

Je continuerai ma visite demain et j'espère découvrir des quartiers plus chaleureux et aussi retrouver ma monture et sa remorque sans lesquels je ne pourrai pas accomplir mon parcours..

 

Jeudi 16 mai

 

San Francisco

 

Je suis toujours dans l'attente de mes bagages égarés... Je garde quand même l'espoir qu'ils ne soient pas définitivement perdus et je vais acheter un GPS. (Pourvu qu'il me soit utile!). L'après midi, je vais à la recherche de "la maison bleue" de Maxime. La 18th street dans laquelle elle se trouve est enfin une très jolie rue avec des maisons en bois de toutes les couleurs et une population très multicolore elle aussi. Enfin le San Francisco que j'imaginai ! Revers du décor, les laissés pour compte de la société capitaliste sont encore plus nombreux que dans le reste de la ville. Beaucoup déambulent, les yeux hallucinés et clament leur désarroi par des propos incohérents et trimbalent leurs misères dans des chariots de supermarché remplis de guenilles.

Comme je ne savais pas exactement le numéro, j'ai photographié toutes les maisons bleues après le n° 3800. J'ai quand même découvert la vraie, grâce à une plaque commémorative avec la photo de Maxime. Après le quartier Castro, j'ai continué par Mission Street, artère très commerçante et très animée.

De retour à la maison après cette belle promenade, je consulte le site des bagages perdus et j'ai le plaisir de savoir que les miens sont arrivés à San Francisco. Tom me prévient par mail qu'il a reçu un coup de téléphone précisant que les bagages seront livrés vers 20h00.

Hélas !!! à 23h00, toujours rien et je vais me coucher Je déteste British Airways !

 

                                         Non, ce n'est pas celle là !

 

                                       C'est presque celle là !

   Et voilà la bonne. avec la plaque commémorative à gauche au dessus du garage


Vendredi 17 mai

 

San Francisco (dernier jour)

 

Dès 08h00, Tom téléphone au service bagages et on lui indique que la livraison se ferait dans la matinée à partir de 09h00. Je reste donc à attendre et à midi je rappelle le service et avec beaucoup de difficulté car j'ai du mal à comprendre l'américain au débit trop rapide pour moi, la personne m'indique que le livreur qu'elle a réussi à joindre d'une autre ligne, ne va pas tarder à arriver. Effectivement,il est là à 12h30.

Les deux bagages ont soufferts et ont été ouverts mais rien ne manque ni n'est abîmé. Je me mets aussitôt au remontage et après deux heures d'efforts, je suis prêt pour le départ de demain. Une mauvaise nuit et l'attente interminable m'ont fatigué, aussi je n'irai pas voir le "Golden Gate bridge".

On peut dire que British Airways m'a bien gâché mon escale et je vais préparer une lettre de réclamation.

Ce soir, j'invite mon hôte au restaurant pour le remercier de son accueil et de son secours téléphonique..

Demain commence réellement le voyage, à bientôt pour d'autres nouvelles.

 

 

 

 

 


18/05/2013
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De San Francisco à Fresno

Samedi 18 mai

 

départ de San Francisco à 09h45 et arrivée à Pleasanton à 16h00

temps beau et chaud, très chaud l'après midi. distance parcourue 65 km

 

Je quitte mes hôtes sympathiques vers 08h15 et je rejoins le terminal d'où je prends le ferry pour Alameda. Sur le bateau il n'y a que des cyclistes. Dans le lot il y a deux routards, Denise et Charles, un couple de Montréal qui est parti pour un périple de six mois à travers les Etats Unis. En route depuis plus d 'un mois, ils ont 2000 km dans les jambes. Nous faisons la route ensemble pendant 5O km. Sur le plat, tout va bien mais dans les montées, j'en bave... Comme je m'arrête à Pleasanton et qu'eux vont plus loin, nous échangeons nos mails et ils accélèrent. Je les perds vite de vue (c'est dans une belle côte). Le GPS que j'ai acheté n'est pas super car il ne parle pas... alors que le vendeur m'avait assuré du contraire. Tant que je suivais mes canadiens, pas de problème avec leur outil très performant, mais tout seul j'ai commencé à galérer. Toute la journée nous avons traversé des banlieues et des petites villes très huppées. On voit que les habitants de ces contrées ont les moyens... Pas de sans abris ni de saletés qui traînent. tout est clean (même un peu trop à mon goût).

Mon GPS ne fonctionne que quand je pédale et avec le soleil il est difficile de lire l'écran et si je m'arrête, lui aussi... J'ai donc fait beaucoup de détours avant qu'il ne se recale et vers 16h00, je suis chez Rick, le contact Warmshowers chez qui je vais camper ce soir.

Il y a un mot gentil sur la porte m'indiquant que je peux m'installer et qu'une glacière contenant des boissons fraîches m'attend sur la terrasse. Vraiment chouette !

Vers 17h00, un petit vent se lève et fait du bien car la température est très élevée. Les champs alentour sont tous grillés. Je sens que demain sera une rude journée, car les collines se dessinent et aujourd'hui j'ai mis pied à terre dans le dernier raidillon juste avant l'arrivée. Vers 20h00, Rick et sa fille arrivent et le contact est super. C'est un homme très chaleureux et enthousiaste. Sa maison est immense et la salle de bains doit dépasser les 50 m2.Je prends une bonne douche, puis nous allons dîner dans un restaurant du centre ville où je suis l'invité.

C'est vraiment un accueil génial pour un vagabond à vélo...

 

                                             Tom et son coloc Daniele

 


                                                 The Bay Bridge


                                Avec Denise et Charles et mon embonpoint...


                                           Le sympathique Rick

Dimanche 19 mai

 

départ de Pleasanton à 08h30 et arrivée à Tracy à 16h30

Temps très chaud à caniculaire. distance parcourue 65 km

Crevaison roue remorque

 

Après avoir remercié Rick et son épouse (rentrée de voyage dans la nuit), je pars et me perds dans la ville à la recherche de la bonne route. Les renseignements auprès de la population locale sont contradictoires et je tourne en rond. Alors que je demande une énième fois, un cycliste s'arrête et il parle français. C'est Jonathan, un anglais qui vit ici depuis 11 ans et qui va me guider pendant plus de 2O km par des routes sympathiques sans trafic automobile. C'est une route des vins et nous passons devant des vignobles parmi les plus réputés de Californie. Quand il me quitte, il m'indique la route à emprunter pour aller vers Tracy, où je compte faire étape. C'était encore une chouette rencontre. Après 4 km de route cool, j'attaque l'ascension du Patterson Pass, sous une chaleur intense. La longue montée très rude est épouvantable et je peine même en poussant. Il n'y a pas d'ombre et c'est face à l'unique habitation à un km du sommet que je peux enfin m'arrêter sous les arbres pour casser la croûte. Je vais demander de l'eau à la maison et le propriétaire m'indique que je peux aller sur sa terrasse. Il vient d'ailleurs se restaurer avec moi. Après cette petite pause, je reprends la difficile montée, en poussant péniblement. Au sommet, je suis au dessus des éoliennes qui, par milliers couvrent les collines. Je n'en avais jamais vu autant. Ce sont les seules "plantations", car il n'y a pas un arbre et c'est assez laid. La longue descente est rapide et au bas, l'usine électrique chargée de récupérer toute l’énergie du vent est particulièrement moche. J'entre sur la commune de Tracy par une longe route plate sans bas côté et je crève la roue de la remorque. Je pousse vélo et remorque dans le fossé pour réparer car il n'y a pas de place sur la bande latérale.

Depuis San Francisco, j'ai remarqué un nombre important de stations de lavage automobile et toutes sont occupées. Les californiens seraient ils des maniaques pour leur véhicule ??

Il ya aussi beaucoup d'animaux sauvages écrasés. Vu la vitesse des voitures, ils n'ont pas beaucoup de chance de se sauver.

Je me dirige vers un centre ville inexistant, à la recherche d'un hôtel (pas cher) mais les autochtones ont du mal à comprendre mes besoins (pourtant je m'applique dans la prononciation...) Je finis par trouver un motel un peu vétuste où le prix est raisonnable . La chaleur est intense dans la chambre où la clim ne fonctionne pas, aussi après la douche et le lavage des fringues, je file au bar d'à côté où je déguste deux budweiser. Demain je change de marque car depuis j'ai des brûlures d'estomac...

 

                      Jonathan mon guide sur la belle route des vins

 

Lundi 20 mai

 

Départ de Tracy à 09h30 et arrivée à Oakdale à 17h00

Température caniculaire. Distance parcourue : 80 km

Crevaison roue avant VTT

 

Avant de quitter la ville, je vais dans une boulangerie (mexicaine) et je trouve des empenadas. J'en achète mais pas de chance, ce sont des sucrées et pas fameuses. Si ce n'est la chaleur intense, l'étape est plate et facile. Je suis les indications du GPS pour sortir de la ville. J'ai réussi à le faire parler et c'est une voix québecquoise que je ne comprend pas toujours... Après une vingtaine de kms, elle m'oriente sur une autoroute et après demandé plusieurs fois, en arrêtant les véhicules, j'emprunte une petite route à travers la campagne, qui me fait faire un détour de 20 kms mais qui est très agréable avec un trafic automobile quasi nul. Je passe devant une ferme où paissent des "long horns". Ils ressemblent à des buffles avec leurs cornes immenses mais ils viennent du Texas...

Il y a aussi des élevages de veaux industriels. Ils sont tous attachés devant leurs mangeoires et font peine. Ils donnent presque envie de devenir végétarien...

Je passe devant d'immenses champs d'artichauts et de magnifiques cerisiers chargés de fruits.

Avec cette grosse chaleur, les bidons d'eau défilent et je refais le plein périodiquement en demandant aux maisons en bordure de route, car ici, pas de fontaines, ni de cimetières pour avoir de l'eau... Je ne sais pas où sont leurs morts...

A un carrefour, je vois une fille "sandwich" faire des pirouettes pour faire de la pub pour un produit quelconque. Je pensais que ce n'était que dans les films...

A l'arrivée à Oakdale, je cherche de l'eau et un camping et je m'adresse à deux jeunes dans une maison proche de la route, Joe et Andrew m'informent que le plus proche camping est à 10 kms environ et me proposent de m'y emmener en voiture. C'est sympa et lorsque nous y arrivons, le camping est fermé ! Ils m'emmènent alors dans un autre encore plus loin et dans celui là, la gérante apprenant par mes chauffeurs, le parcours que je compte effectuer, me fait gratuit (au lieu de 25 dollars). Je suis au bord d'un lac et tout est très calme car je suis le seul campeur. Mes deux chauffeurs sympathiques ont du faire au moins 5O km entre l'aller et le retour. De plus, sur la route Andrew est allé acheter des saucissons et m'en a offert un. C'est pas chouette çà ?

                                                Les "long horns"

 


                                 Oups, j'ai vu le panneau trop tard !

Mardi 21 mai

 

Départ d'Oakdale à 08h00 et arrivée à Groveland à 17h00

Température caniculaire. Distance parcourue : 68 kms

 

La route qui mène du camping à la nationale est superbe et j'en profite pour faire des photos. Une biche traverse la route, elle est trop rapide pour que je la photographie. J'attaque ensuite par des montées pas trop rudes sur 13 kms puis la route devient plus cool. Je casse la croûte en surplomb d 'un lac dans un des rares endroits à l'ombre. La chaleur est écrasante. A 15 km de l'arrivée, à l'amorce d'une forte montée, je discute avec un roumain et sa compagne. Il travaille depuis plus de 30 ans à Las Végas et parle parfaitement le français. Il m'offre de l'eau et des fruits et m'annonce que la montée va être très difficile... Je confirme... Pendant plus de 12 kms, dans une côte à 10%, je vais pousser, tirer, suer et boire des litres d'eau. Au milieu de l'ascension, alors que je suis presque à sec, je fais signe à une voiture et les trois jeunes occupants m'offrent de l'eau et une bouteille de Gatorade (c'est bon). Je termine cette étape épuisé et je refait le plein d'eau chez les pompiers. Groveland est une jolie petite ville, mais les hôtels sont hors de prix, alors je me rabat sur le camping qui comme d'habitude est au diable vauvert, soit à 10 kms. A mon arrivée au camping, un couple d'américains dans un camping car géant, m'offre une bonne bière bien méritée. Le soir je vais dans un restaurant en ville, avec deux jeunes hollandais en vacances, qui m'emmènent dans leur voiture.

Cette étape a vraiment été très difficile avec cette montée de folie.

                                                 Route sympa

 

                         C'est pas très haut mais que c'est dur !!!

 

Mercredi 22 mai

 

Départ de Groveland à 11h30 et arrivée à Entrée de Yosemite NP à 17h00

Soleil avec léger vent frais. Distance parcourue : 50 kms

Crevaison roue avant VTT (encore...)

 

Je quitte le camping vers 07h30 et je m'arrête chez les pompiers pour avoir Internet. Pas de WiFi mais ils me laissent consulter mes mails sur leur ordi.

En sortant, mon pneu avant est crevé, je change la chambre à air et je pars à la recherche d'un marchand de pneus (que je ne trouve pas), mais dans un bureau info touristes, la dame très gentille me laisse me connecter en WiFi et je peux avoir un contact skype.

Après cet intermède, j'attaque enfin la montée vers le parc de Yosemite. C'est très difficile et je pousse souvent. Les pentes sans être très rudes comme la veille, sont très longues et le moral est en baisse... J'arrive à l'entrée du parc très fatigué. Les rangers m'annoncent que tous les campings sont complets et qu'il faut que je reparte ! Je leur répète que je suis épuisé et que je ne bouge pas d'ici !

Alors, une des femmes rangers, prend le téléphone et après deux minutes, m'indique d'aller au camping le plus proche (à 2 kms) où il y a une place pour moi, pour une nuit.

Lorsque je m'installe, il y a bien encore 5 places disponibles autour de moi. C'est le mystère de l'occupation des campings américains... où des places sont conservées pour les urgences. Je me fait mes spaghettis et à 19h00 je suis dans mon duvet car il fait très froid. Je ne peux pas écrire mes notes car j'ai les mains engourdies.

 

                                     Il est pas sympa ce panneau ?

                                Le premier d'une longue série...


                                              Le Merced River

 

                                 Dans le Parc de Yosemite

 

Jeudi 23 mai

Départ de l'entrée du Yosemite NP à 06h45 et arrivée Yosemite Valley à 10h00

Soleil mais temps froid. Distance parcourue : 40 kms.

 

Je pars très tôt pour avoir de la place au camp 4 qui est le seul camping sans réservation. Je monte pendant plus de 10 kms, je vois les autos et motos me doubler et le moral est au plus bas. J'arrive enfin au sommet à 6200 pieds et je plonge dans une descente vertigineuse. Le paysage est grandiose. Les séquoias rivalisent de beauté avec les pins Douglas. La vue sur la vallée est impressionnante. Au bas de cette pente, j'enlève les gants chauds et la grosse veste et je chemine le long de la rivière. C'est vraiment très joli.

A 10h00, je fais la queue au camp 4 et je suis l'avant dernier accepté car c'est complet avec le gars derrière moi. On est des chanceux ! Dans ce camping, pas de douche ni d'eau chaude, mais toutes les places disposent d'un casier métallique anti-ours, dans lequel il faut impérativement déposer nourriture et produits de toilettes. (tout ce qui sent).

L'après midi, je visite le village, le musée et le diaporama (où je me suis presque endormi dans le fauteuil moelleux). Je me renseigne pour une randonnée facile pour demain car je ne me sens pas en forme pour une longue ascension.

Je vais faire des courses alimentaires et surprise les prix sont moins élevés qu'à San Francisco. Ce soir ce sera Chili con carne au menu.

 

                                  Je ne suis pas seul au camp 4 !

                                           La belle Yosemite Falls

         Et ce n'est pas le plus gros... (vous verrez à la prochaine mise à jour)

 

Vendredi 24 mai

Repos à Yosemite Valley

Après le ptit déj, j'aperçois Denise et Charles, le couple quebecquois qui quittent le camp. Je les rattrape et ils me disent qu'ils remontent jusqu'à Tioga Pass à plus de 9000 pieds.(3000 mètres). Ils sont au camping depuis 2 jours mais on ne s'est pas vu. Il faut dire que la foule est très dense dans la Valley. En fin de matinée, je visite le Curry Village et je peux même avoir une connexion Internet. Après le déjeuner, je fais une toute petite randonnée au pied de Yosemite Falls. C'est beau mais il y a trop de monde. J'ai testé ma caméra GoPro sur une partie du parcours et le résultat est décevant car la lumière est trop violente et les images sont surexposées. Il faut dire que contrairement à la caméra, moi je ne suis pas pro... Après avoir fait quelques courses alimentaires je retourne au camp où j'étudie le parcours des jours à venir.

Je vais aller jusqu'à Fresno où je louerai un VL pour traverser la Death Valley car je redoute fortement la chaleur dans ce passage.

Le soir je mange le plat tout prêt (poulet et pâtes) et ce n'est pas bon !

A 20h30, je suis dans mon duvet car il fait froid.

                                La case du chef, au village indien

 

                                Celle là est spécialement pour Olivier

                       Je distingue un visage au sommet ! et vous ?

 

Samedi 25 mai

Départ Yosemite Valley à 08h15 et arrivée à Midpines à 12h30

Temps beau et frais. Distance parcourue : 57 kms

 

La route pour sortir du Yosemite est très jolie le long de la Merced River. Je rattrape Matts, un anglais à vélo (il était arrêté...) Il va monter à Tioga Pass et nous faisons route ensemble jusqu'à la bifurcation. Il attaque alors une forte montée (celle que j'ai descendue il y a deux jours) et moi je suis le cours descendant de la Merced , en toute facilité. Je filme un peu jusqu'à la sortie du parc. Je traverse El Portal qui est un village minable.

A mi-parcours, la montagne s'est écroulée sur la route sur près de 500 mètres. La logistique américaine est intervenue. Un pont métallique provisoire avant et un autre après l'éboulement et une petite déviation de l'autre côté de la rivière. La circulation se faisant sur une file, le temps d'attente au feu rouge pour le passage est de 15 minutes (c'est long !).

Un peu plus loin, la circulation est alternée pour laisser travailler des engins énormes avec des grues pour sortir de l'eau de la rivière un camping car géant qui a raté le virage la nuit précédente et gît sur le toit au fond de l'eau. Seules les roues et le châssis émergent.

Avant d'attaquer la côte finale, je discute longuement dans un service info touriste avec une charmante dame qui m'indique la route à suivre pour arriver à une auberge dont le guide du routard dit le plus grand bien. A 12h30, je suis arrivé. Comme je n'aurai pas ma chambre avant 15h00, je vais au bar à côté et devant une bonne bière, je peux me connecter sur skype et faire mes écritures.

Le soir, après mes spaghettis, je vais écouter de la musique car un groupe local "sévit" dans le bar. Je ne reste pas très longtemps car je ne suis pas mélomane...

Enfin une étape très facile ! De la descente sur 51 kms puis un bon raidillon sur 6 kms pour arriver à l'auberge.

                           Route cool le long du Merced River

 

Dimanche 26 mai

Départ Midpines à 07h30 et arrivée à Oakhurst à 16h30

Soleil voilé et petit vent frais. Distance parcourue : 71 kms

 

Je pensais faire aujourd'hui une étape facile mais le profil de la route n'est pas celui espéré. Dès le départ, je monte pendant 10 kms sur une pente pas très forte, puis ce sont des enchaînements petites descentes et longues montées. Je passe deux fois les 3000 pieds pour redescendre sous les 1800. La route est traversière et franchit toutes les collines (et il y en a !!!). J'arrive vers 15h00 à Oakhurst et je cherche un hostel ou un camping. Les hôtels sont trop chers, alors je demande à ma québecquoise (GPS) de me trouver un camping. Elle m'en indique un à 6 kms mais en retournant vers Yosemite et donc dans la montée et à l'opposé de ma route. J'y vais quand même et après maints efforts, j'arrive au fameux camping qui est réservé aux campings cars. Il n'y a personne à la réception mais avant de m'installer, je demande au propriétaire d'un énorme camping car et il me dit que je peux m'installer dans un coin où je ne dérange pas.

Peu après, un couple arrive, ce sont les occupants d'un autre énorme engin, juste à côté de ma tente. Kathie et Kent sont des retraités très sympathiques. Ils m'offrent une bouteille de périer en signe de bienvenue. (moins gazeux et meilleur que chez nous). Le soir ils m'invitent à manger. C'est très convivial et ce couple est vraiment charmant. Kathie m'offre des fruits de son jardin à San Diégo et je file au lit le ventre bien rempli, d'une nourriture saine, (car tout était bio).

Comme personne ne connaît le drapeau européen, je l'ai découpé et laissé que le drapeau français. Ce n'est pas une réussite car ce dernier s'effiloche... Bientôt je n'aurai plus de bannière...

                          Le facteur ne frappe qu'un coup...

                                                      Kathie et Kent

Lundi 27 mai

Départ de Oakhurst à 07h30 et arrivée à Fresno à 13h30

Soleil voilé et léger vent agréable

 

L'étape d'aujourd'hui s'annonce avec un profil descendant bien marqué. Je redescend tout d'abord, ce que j'ai monté la veille puis je monte pendant 4 kms pour atteindre les 3000 pieds (seuls les milliers sont indiqués par des panneaux). Je traverse Mariposa qui est très animée et assez jolie, avec un camping pour routards à moto en bordure de route. Si j'avais su...

Ensuite c'est une route très facile mais très étroite et la bande latérale est souvent inexistante, ce qui rend le parcours pénible avec le trafic automobile important. Après 40 kms, la route quitte les collines verdoyantes pour une plaine desséchée par le soleil. Il a y a quand même de belles plantations d'arbres fruitiers que je ne connais pas. Je roule assez vite et à quelques kms de l'arrivée, je me retrouve sur l'autoroute interdit aux vélos ! Comme je ne trouve pas d'autres indications, je continue sur la Freeway et après une demi-heure, je suis à Fresno.

La ville est quelconque mais est immense. Je réussis à trouver un hôtel convenable où je vais enfin pouvoir mettre le blog à jour.

Demain, je loue un VL et je pars pour le Séquoia National Park.


                                                 C'est tout grillé...


                                           ou très bien cultivé !

 

                        Patriotisme, quand tu nous tiens !!!

A bientôt lors d'une prochaine connexion correcte.

 

Bises à tous.


29/05/2013
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De Fresno à Las Vegas

PARCOURS EN VL DE FRESNO A LAS VEGAS

 

POUR  INFO, CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR 

Mardi 28 mai

Départ de Fresno à 10h30 et arrivée à Three Rivers à 16h00

Météo : soleil voilé puis très chaud en fin de journée.

 

Vers 09h00 je file chez "Avis" louer une voiture. J'ai consulté les tarifs sur Internet et c'était le plus intéressant des loueurs. Hélas pour moi, j'aurai dû réserver en ligne car là, c'est carrément le double. le prix est le même pour 4 ou 7 jours à 700 dollars. Je ne le prends alors que 3 jours pour 540 dollars ( voleurs !!!).

Une fois tout mon attirail dans la voiture, je sors facilement de la ville, car le GPS qui fonctionne par à coups, daigne faire son office. Il se mettra sur "off" peu après, (n'achetez pas un produit Magellan).

De chaque côté de la route, alternent les cultures de vignes et de belles plantations d'agrumes et d'arbres fruitiers.

Je vais d'abord à Squaw Valley, qui a été (ville ?) village olympique en 1960. Il n'y a rien !!!

Tout juste 4 maisons. Comment ont ils fait pour organiser une compétition mondiale ici ? et qu'il n'en reste aucune trace ?

Je file ensuite par de petites routes de montagne (comme chez nous) rejoindre le "Sequoia National Park". Il fait frais, avec le soleil caché et la route grimpe allègrement au dessus de 7000 pieds..Le parc est très beau. Je le traverse du nord au sud et les séquoias rivalisent de hauteur de chaque côté de la route. Le brouillard enveloppe une partie de la montagne et ajoute un côté surnaturel.

A mi-parcours, je fais une petite randonnée pédestre pour aller admirer le plus lourd arbre du monde, "le général Shermann". Il est vieux de plus de 2000 ans et sa taille fait la longueur d'un terrain de football et sa grosseur, la largeur d'une autoroute (c'est ce qui est écrit...)

Il n'est pas seul et tous les autres séquoias proches, sont aussi très impressionnants.

Les nombreux campings dans le parc sont très chers et n'offrent aucune commodité, alors je continue ma route et m'arrête peu après la sortie du parc dans un camping sympa et moins cher, dans le village de Three Rivers, ou en plus de la douche, j'ai même accès à Internet.

A côté de ma tente, Il y a trois jeunes hollandais dans un camping car de location. Mariete, Victor et Ron sont en vadrouille pendant quatre semaines à travers les Etats Unis. Ils sont très sympathiques et le soir, nous mangeons ensemble (je suis invité) et c'est très convivial.


                                      Sequoia National Park

 

                                          Sequioa National Park

                                          Sequia National Park

                                           Et voila le gros pépé !

                                          C'est vraiment du lourd !!!

                                 Au camping de Three Rivers

                                         Victor, Mariete et Ron

 

Mercredi 29 mai

Départ de Three Rivers à 08h00 et arrivée à Lone Pine à 16h00

Météo : caniculaire.

 

Grâce à la wi-fi du camping, j'ai enfin pu mettre le blog à jour ! C'est quand même un peu drôle que le pays qui a inventé Internet soit moins bien loti que la Bolivie pour les accès au haut débit !

Pour rejoindre l'entrée de la "Death Valley", je fais un détour de plus de 500 km. , Le soleil tape fort mais le vent souffle avec violence et atténue un peu la sensation de chaleur. Je traverse d'abord de belles cultures d'arbres fruitiers dont je ne reconnais que les orangers. Pour nettoyer autour des arbres, c'est à l'américaine, avec de gros engins motorisés, puis un peu avant Bakersfield, ce sont une multitude de puits de pétrole, dont la vue est beaucoup moins esthétique. Avant d'arriver au lake Isabella, il y a un troupeau de moutons, puis des élevages de chevaux et du bétail.

Je pensais casser la croûte au bord du lake Isabella, mais il n'y a pas une trace d'ombre, ni un arbre au bord de ce lac et le vent continue à souffler très fort. Je continue donc ma route dans ce paysage désertique où seuls arrivent à survivre, une espèce de cactus dont je connaîtrai le nom au Visitor center, les "Joshua Trees".

Les montagnes au loin sont légèrement colorées et je longe un lac asséché où le sel est exploité, au vu des monticules présents.

J'arrive à Lone Pine vers 16h00 et je file au camping bien ombragé au bord d'un lac (le rêve). Malheureusement, il n'y a ni douche, ni eau... Je ne fais pas la fine bouche, car comme il n'y a personne à l'accueil, j'ai campé gratuitement.

Je vais ensuite au Mc Do, où je peux me connecter en wi-fi devant un chocolat glacé.

Au camping, il y a de nouveau un camping car de location avec un couple de hollandais, mais ceux ci sont beaucoup moins diserts que les trois jeunes de la veille et restent enfermés dans leur véhicule (ils doivent avoir la clim...).


                                               La route sauvage

                                          Monotone et triste décor...

Jeudi 30 mai

Départ de Lone Pine à 06h30 et arrivée à Las Végas à 15h00

Météo : caniculaire.

 

Je suis réveillé très tôt par un groupe qui campait un peu plus loin et qui quitte le camping vers 05h00. Je pars donc vers 06h00 et fais un arrêt "skype" devant le Mc Do. Je quitte la ville vers 06h30 et je suis seul sur la route. A cette heure ci, il ne fait pas encore chaud et je coupe même la clim. Le désert est présent tout au long du parcours et le décor est très beau. La route est étroite et serpente dans un canyon aux parois abruptes, dans des pentes sévères. Ceux qui passent par là avec leurs immenses campings cars doivent se faire des chaleurs...

Quand j'arrive à Panamint Springs, qui marque l'entrée de la "vallée de la mort", j'aperçois au loin deux cyclistes. Ce sont Denise et Charles qui viennent de passer la nuit au camping et se mettent en route. Nous faisons nos adieux car nos routes se séparent et nous nous suivrons sur nos blogs.

Jusqu'à huit heures, la température est correcte puis après la chaleur se fait pressante et j'apprécie la clim. Je passe Stovepipe village et un peu plus loin, je vais visiter des dunes de sable, peu spectaculaires à mon goût.

Après un arrêt au Visitor Center de Furnace Creek pour régler les formalités d'accès au parc, je prends la route de Badwater. Je fais une incursion dans le golden canyon, puis je vais admirer "the artists drive". C'est une route assez spectaculaire par son décor de roches colorées et par son tracé d'une quinzaine de km tout en montées et descentes sinueuses assez plaisantes en voiture. Bien entendu, à vélo, je n'aurai jamais connu cette route. Je remonte ensuite sur Furnace creek et je rejoins le point culminant de la route, le Zabriskie Point, où tout à coup, je ne suis plus seul. Les cars de touristes affluent de toutes part. Il faut dire que la vue d'ici est vraiment superbe. On domine la vallée et le décor proche est lui aussi très joli.

Je sors de la vallée après quelques miles et je rejoins la ville de Pahrump, où je réussis à trouver une table à l'ombre devant un stade, où je peux tranquillement casser la croûte.

La route à travers le désert est vraiment très monotone et la chaleur de plus en plus pressante.

J'arrive à Las Vegas de bonne heure et grâce au GPS, je trouve rapidement l'hôtel, dans le vieux Las Vegas, loin des palaces mais où l'animation est bien présente.

En regardant l'itinéraire pour restituer le véhicule demain, je m'aperçois que c'est à une vingtaine de km. Décidément, cette location ne m'aura pas donné entière satisfaction...

                         Départ du camping de Lone Pine

                      Avant Death Valley, c'et déja bien aride ! 

                               Denise et Charles, avant l'effort...

                                                 Les Dunes. Bof!

                                       Il vaut mieux le voir en photo...

                                  Pas un arbre, pas un oiseau...

                 Et oui ! même ici ! mais je n'ai pas vu le green...

                           Good Year ? Michelin ? connais pas !

                     Une touche de fraîcheur dans ce monde de brutes.

                                           Le Golden Canyon

                                              The Artist Drive

                                                 The Artist Drive

                                         Vue de Zabriskie Point

Vendredi 31 mai

Las Végas

Météo : très chaud. 

Je suis réveillé très tôt, alors je vais déjeuner, mais il faut se faire ses pancakes soi même... et je ne sais pas... Je vais demander conseil au patron de l'hôtel et très sympa, c'est lui qui vient me les faire. Le problème est qu'il est obèse et il m'a fait une quantité comme pour lui. Comme il restait avec moi, je n'ai pas osé le décevoir et je me suis enfourné une dizaine d'énormes pancakes...

Vers 08h00, j'ai pris la route pour rendre la voiture et j'ai embarqué mon vélo pour le retour. Mon GPS a bien voulu fonctionner et je suis arrivé sans peine à destination. Je crois comprendre la différence de prix entre Internet et l'agence Avis, c'est qu'en réalité, la nana qui m'a loué la voiture m'a fait un contrat "Budget" et non "Avis".

Ensuite j'enfourche mon vélo (quel bonheur sans la remorque) et je remonte pendant plus de 15 km le Las Vegas Boulevard, qui comprend "le strip", la zone la plus touristique et la plus huppée de la ville. C'est là que se trouvent tous les palaces. Je roule sur les trottoirs et aux grands carrefours je suis obligé de monter et descendre les passerelles réservées aux piétons, pour franchir les chaussées. La balade est agréable et permet de visiter la ville sans stress. Les touristes sont très nombreux et photographient à qui mieux, mieux. Je ne fais aucune photo car les images de tous ces palaces sont vues et revues. Il y en a quand même toujours des nouveaux et les constructions en cours sont très nombreuses (la mafia des casinos ignore la crise...).

Je profite de mon séjour à l'hôtel pour laver et sécher mon linge.

Je n'ai pas trouvé de chambres à air mais j'ai relevé deux adresses sur ma route demain.

La partie véhicule est terminée et j'ai hâte de reprendre le vélo.

 

A bientôt, bises à tous. 


05/06/2013
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