jeanamnor

Lundi 22 juillet

Départ de Mammoth Hot Springs à 08h30 et arrivée à Pine Creek à 16h00

Temps clément au départ puis très chaud l'après midi. Distance parcourue : 87 km.

Toute la famille se lève aux aurores pour m'accompagner au point de départ.

Après un solide breakfast, je reprends ma route solitaire et me lance dans une belle descente le long de la Yellowstone River. 10 km plus loin, je traverse la ville de Gardiner, très animée et où il y a de nombreux hôtels. C'est un lieu intéressant pour loger, proche du parc.

Il fait frais avec l'altitude et au fil de la descente, la température augmente. Après 50 km de route facile, je casse la croûte sur une belle aire aménagée avec tables couvertes et eau à disposition.

Quand je repars, le vent de face s'est levé, assez violent et je peine toute la fin de l'étape. Le paysage alterne le beau (cultures verdoyantes et prairies) avec le moins beau (champs desséchés et jaunis). Dans les belles pâtures, les chevaux et bovins sont très nombreux.

Je délaisse un camping "primitif" (sans aucune commodité et payant) pour aller 10 km plus loin au camping KOA, que je n'apprécie pas particulièrement car ils sont très chers (30 $) mais où il y a le confort.

Leur connexion Internet est faiblarde et pour la mise à jour du blog, je ne peux pas charger les photos.

La nuit est fraîche et calme.

                                        Adieu joli parc !

                                           La Yellowstone River

                           Celui là, on le voit pas chez nous !

Mardi 23 juillet

Départ de Pine Creek à 07h15 et arrivée à Bozeman à 14h00

Temps frais au départ puis agréable ensuite. Distance parcourue : 66 km

Au petit matin, il fait froid et je sors de la tente avec la polaire. Je reprends la route, toujours bordée de beaux champs verts où il y a beaucoup de bétail et j'arrive rapidement à Livingston. Il y a de nombreux campings dans la ville et je regrette le choix du KOA de la veille.

J’enlève la polaire car la température est devenue agréable. La seule voie pour aller vers Bozeman, où je veux faire étape, est l'autoroute que j'emprunte aussitôt. Je commence une longue et pénible montée qui va durer 20 km, jusqu'au "Bozeman Pass", route historique prise à l'époque par Lewis et Clark, les découvreurs des routes Est-Ouest. Je suis content d'arriver au sommet car je commence à être bien fatigué. La descente qui suit en pente raisonnable me permet de récupérer. Juste avant la sortie pour Bozeman, je repère un camping en bordure d'autoroute.

Je m'y arrête et la patronne, très gentille m'accueille avec de l'eau fraîche et me trouve une place sur de la pelouse près d'un gros camping car, proche de l'entrée. Les occupants de cet imposant véhicule arrivent bientôt pendant que je casse la croûte. Ils sont très sympathiques et m'offrent des glaçons et une tablette de chocolat. Un autre voisin vient à son tour et m'offre des sachets de cacahuètes, noix de cajou et amandes. C'est très sympathique et c'est vraiment un camping chouette, même si la nuit est perturbée par les sifflets des trains très nombreux qui passent à proximité. Avec le nombre faramineux de sonneries stridentes, seul un sourd peut être percuté par un train dans ce pays...

La connexion Internet du camping n'est par contre pas terrible et je n'arrive pas à charger les photos sur le blog.

                     Une petite fleur s'est glissée dans le décor desséché.

                            Route pentue dans paysage aride.

Mercredi 24 juillet

Départ de Bozeman à 07h30 et arrivée à Toston à 15h30

Temps froid au départ puis très chaud l'après midi. Distance parcourue : 92 km

Je quitte la ville par l'autoroute pendant 20 km. Le trafic est soutenu sans être intense mais le bruit des camions est pénible. Je sors à Belgrade et je prends une petite route de campagne, quasi déserte au milieu des champs. C'est très agréable car il n'y a aucun bruit. C'est vraiment une route idéale pour le vélos. Vers midi, je suis dans la petite ville de Three Forks, où je fais une pause coke, puis je casse la croûte sur une aire à l'ombre près du supermarché.

J'attaque ensuite la route du nord (US 287) que je vais suivre pendant plusieurs jours. Je croise Davy, un jeune américain qui fait un périple d'un mois dans deux ou trois états. Il me prévient qu'il n'y a aucun village avant Townsend, à plus de 30 miles et que la bande latérale sur cette route, est inexistante. Je le constante rapidement et dans ces conditions, la route à vélo est vraiment très risquée, voire dangereuse car les voitures et surtout les camions circulent à une vitesse folle et créent des déplacement d'air qui me secouent à chaque passage. C'est très, très désagréable !!!.

Je franchis une chaîne de collines très pentues où je suis obligé de pousser et c'est très dur !

Avec la chaleur, l'eau des bouteilles est imbuvable et j'ai soif... Après 92 km, il y a enfin une maison en bordure de route. Je vais demander de l'eau et l'autorisation au propriétaire de camper sur son terrain qui est superbe. Il me donne son accord et peu après vient me proposer de coucher dans son immense caravane qui est stationnée dans le jardin. Il démarre la climatisation et fait le lit, puis je ne le vois plus.

C'est super chouette car je suis au frais et comme il y a l'électricité, je peux visionner mes photos pour passer le temps. Je n'ai pas voulu abuser en lui demandant son "wi fi code"... donc pas d'internet.

Le lit est très confortable et je passe une excellente nuit.

                          Mais non ! je ne suis pas en Europe !

                 J'ai toujours aimé les cabanes au bord de l'eau.

                          L'original Tourist info de Three Forks

                                           Mon logement pour la nuit

Jeudi 25 juillet

Départ de Toston à 06h45 et arrivée à Helena à 15h00

Temps frais au départ puis très chaud après. Distance parcourue : 82 km

Après avoir laissé un mot de remerciement à mon hôte, je pars avec la polaire car la température est fraîche. La route est en élévation constante, d'abord en faux plat sur 30 km puis une franche montée, en ligne droite sur 12 km !!!  Le cauchemar du cycliste !!!

Au bout de ce calvaire, j'arrive au village de Winston, où je fais une pause coke, à l'épicerie-poste-station service. Le gars est très sympa et me dit que j'ai fini de souffrir car maintenant ce n'est que de la descente jusqu'à Helena. Effectivement, à part une légère remontée un peu plus loin, ce n'est que du bonheur... Pour la pause casse croûte, je m'installe à l'abri d'un transformateur le long de la voie ferrée, et j'y suis bien car c'est toujours difficile de trouver des endroits à l'ombre.

quand je repars, le vent est latéral et ne me gène pas. Le paysage a perdu ses belles couleurs vertes pour des parcelles desséchées pas très jolies.

J'arrive bientôt dans la banlieue d'Helena. La ville, capitale du Montana, est très étendue et ce n'est que 10 km plus loin que je trouve un hôtel pas trop cher, car il n'y a pas de camping. La circulation routière est très importante mais pour moi c'est sans importance car il y a une belle "Bike Route".

J'ai enfin une bonne connexion Internet et je peux mettre les photos sur le blog.

                           Mes admiratrices de tous les jours.

                                          Et voici le Missouri. 

Vendredi 26 juillet

Départ de Helena vers 08h30 et arrivée à Bivouac Dearborn River à 17h00

Temps très chaud. Distance parcourue : 90 km

Avant de quitter la ville, je passe au Walmart pour voir s'il y a des cartouches de gaz pour mon réchaud. Hélas ! comme à Cortez, ce magasin n'a que des recharges non adaptées à mon primus. Je pense que sous peu, il va fonctionner à l'essence, bien que cela ne m'enchante guère à cause de l'odeur. Je prends ensuite l'autoroute pendant 60 km et c'est un vrai bonheur !!! Une bande latérale immense et un trafic routier vraiment très discret. Par contre, le soleil est vraiment très présent dès 10h00 et les montées assez coriaces sont difficiles avec la chaleur. J'arrive à trouver une zone à l'ombre dans le creux d'une colline pour casser la croûte puis peu après, je sors de l'autoroute au village de Wolf Creek pour aller me ravitailler. Je vais d'abord dans un bar nommé "The frenchman and me" qui n'est pas très sympathique, puis je vais à la station service que je n'avais pas vu avant, où je peux faire mes achats.

Le camping proche n'offrant aucune commodité, je décide de continuer la route. Le trafic est quasi nul mais la route traverse des collines et les montées sont très dures et je pousse souvent. L'eau de mes bouteilles est vite imbuvable à cause de la chaleur. Un gars au bistrot, m'a dit que l'eau de la rivière qui coupait la route était potable et j'y arrive vers 16h30. Au bord de l'eau, il y a un couple avec deux enfants. Ils me disent que l'eau n'est pas buvable et me donnent une bouteille de leur stock.

Je repère les lieux pour faire mon bivouac et dès que le soleil commence à décliner, je monte la tente près de l'eau et je vais me laver dans la rivière.

Le soir je fais mon repas avec un riz très épicé qui n'est pas fameux. J'attends que le soleil soit couché pour entrer dans la tente.

La nuit est très calme car très peu de voitures circulent sur la route proche. Enfin un bivouac comme je les aime !

                                                      Du vert...

                                              ...et du jaune ! 

                                       Falaises fragmentées.

                          Nids d'oiseaux sous le pont routier.

Samedi 27 juillet

Départ du Bivouac à 07h15 et arrivée à Augusta à 12h00

Temps très chaud. Distance parcourue : 45 km

Je suis réveillé par le chant des nombreux oiseaux qui nichent sous le pont enjambant la rivière. Il fait froid et je mets la polaire pour préparer mon petit déjeuner. Le ciel est bleu vers le sud mais brumeux et gris vers le nord... La route est toujours en montagnes russes, mais elles sont moins difficiles que la veille. Un troupeau de mules-deers qui gambadaient sur la route se sauvent à mon approche et je n'ai pas le temps de les prendre en photo. Ils sautent les clôtures (qui ne sont pas bien hautes) avec une facilité et une grâce qui me rappellent les guanacos de Patagonie. Même les prairies bordées de barbelés me font songer à cette partie de l'Argentine.

Après 20 km, je vais demander de l'eau à la seule maison en bordure de route et c'est un motard à la mine patibulaire qui me remplit mes bouteilles.

Un peu plus loin, je traverse de magnifiques champs de blé bien dorés.

Après 40 km de collines, j'arrive enfin dans la plaine et 5 km plus loin, je suis à Augusta, où le camping, avec toutes les commodités et Internet ne me coûte que 10 $ seulement. Je décide donc de m'y arrêter même si je n'ai parcouru que 45 km.

Dans l'après midi, en faisant mes courses au General Store, je trouve des cartouches de gaz pour mon réchaud. Dans l'après midi, le vent forcit et si j'avais continué ma route, il m'aurait considérablement dérangé car il devient très violent et je l'aurais eu latéral.

Le soir, le ciel est plombé et il fait très chaud, mais il n'y aura pas d'orage comme je le pensais.

                                       Joli champ de blé

                  Il s'est sauvé mais j'ai réussi à l'avoir sur la photo !

Dimanche 28 juillet

Départ d'Augusta à 07h15 et arrivée à Dupuyer à 17h30

Temps froid dans la matinée puis agréable ensuite. Distance parcourue : 104 km

Je quitte le camping sous un ciel chargé de nuages noirs. J'ai préparé mes affaires de pluie au cas où...

Il fait froid et je vais garder la polaire jusqu'à Choteau, à mi-parcours. La route est toujours en montagnes russes, peut être un peu moins sévères que la veille, ou alors je m'habitue... Le vent, mon ennemi, est là, de face ou de 3/4 avant, selon les sinuosités de la route. Il y a toujours les belles prairies avec beaucoup de bétail, mais seulement quelques chevaux. Je traverse encore quelques grands champs de blé. Le décor est vraiment agréable malgré la rudesse des montées.

J'arrive à Choteau, jolie petite ville aux maisons en bois très coquettes, vers 11h30. Je fais mes courses et casse la croûte sur un banc à l'ombre. Lorsque je repars, je croise un canadien français, guide de montagne qui mène un groupe francophones, majoritairement des français. Je le suis dans le bistrot où ils prennent leur déjeuner et je discute un bon moment avec quelques membres du groupe. Ils ont effectué des randonnées dans les Rockies Canadiennes et vont maintenant à Yellowstone.

Après ce sympathique intermède, je continue ma route et le trafic est plus soutenu que dans la matinée. Les montagnes russes continuent de plus belle. Il y a une zone de travaux où la route est déviée pendant 10 km, sur une piste en terre et graviers qui me rappelle l'Amérique du sud.

J'arrive à Dupuyer vers 17h30. Je m'arrête à une maison pour demander de l'eau et savoir où je peux camper à proximité. Le gars me dit qu'il y a le parc municipal et il me guide jusqu'à ce dernier, avec son quad. C'est un camping primitif, en bordure d'une petite rivière et çà me convient très bien. Une fois le bivouac installé, je fais ma toilette dans la rivière et je sirote ma bière (que j'ai mise à rafraîchir dans l'eau), avec des amandes grillées. Ce n'est que du bonheur !!!

La nuit est très calme, je suis bercé par le bruit de l'eau.

                  Le temps n'est pas folichon... et le décor non plus ! 

               Un bivouac au bord de l'eau, comme je les aime !!!

Lundi 29 juillet

Départ de Dupuyer à 07h15 et arrivée à East Glacier NP à 17h00

Temps couvert et froid, averse à l'arrivée. Distance parcourue : 88 km

Il fait très froid quand je sors de la tente. Je mets rapidement polaire et pantalon. Je reviens au village pour avoir de l'eau que j'obtiens grâce à une promeneuse matinale, car tout est fermé. Sur la route, je mets ma grosse veste, les chaussettes et les gants goretex. Comme en hiver, chez nous...La route est toujours une suite de bosses et elles sont de plus en plus dures. Je pousse souvent. Il n'y a rien avant Browning, à 60 km, mais avec le froid, je n'ai pas de problème d'eau, car je bois très peu. Le paysage de grandes prairies bien vertes, avec de gros nuages noirs,le vent de face pas très violent mais glacial, me fait songer au décor de l'Irlande.

Dans une prairie, un troupeau de chevaux se met à galoper quand j'approche et je ne suis pas le seul à trouver le spectacle très beau, car une voiture s'arrête aussi, pour les admirer.

Ce n'est qu'après 40 km que j'enlève la veste et le pantalon, car le vent a molli et il fait moins froid.

Vers 14h00, je suis à Browning et en buvant un grand café, je discute avec un indien, un peu alcoolique et beaucoup dégénéré, qui me dit que la route que je compte emprunter n'est pas faisable à vélo, car trop dure...

Je continue ma route de bosse en bosse.,Je passe devant la réserve de bisons des indiens "Blackfeet" et il y a bien une centaine de bêtes. 2 km avant l'arrivée à East Glacier,, une averse se met à tomber et le temps de ,mettre la protection sur le sac, c'est fini !!! Quel temps de merde !!!

Je trouve un hostel pas cher et propre, qui fait aussi restaurant mexicain et le soir, je vais y manger. C'est très bon.

                            Entrée dans la réserve indienne.

                   De l'espace et de l'eau, c'est la liberté !

Mardi 30 juillet

Départ de East Glacier à 07h15 et arrivée à West Glacier à 15h30

Temps froid au départ, puis agréable à partir de 10h00. Distance parcourue : 104 km.

Je commence le parcours par une montée sur 20 km mais pas très pentue. Je surprend une marmotte qui faisait le guet, mais pas du bon côté. Au sommet, je suis au Marias Pass et j'attaque une longue descente modérée, très agréable. Je suis dans le parc des glaciers et le décor est superbe. De très belles forêts bien denses et une rivière magnifique dont je vais suivre le cours descendant jusqu'à l'arrivée.

Vers 10h30, alors que j'admire le décor, un ours noir sort des fourrés et s'engage sur la route une trentaine de mètres devant moi. Je m'arrête brutalement. En me voyant, l'ours s'arrête aussi et m'observe. J'actionne alors très vite et à plusieurs reprises  mon klaxon et à mon grand soulagement, l'ours détale à toute vitesse. C'est surprenant la rapidité qu'a cet animal ! même au démarrage !

Ce klaxon qui me sert normalement dans la forêt de Janas à effrayer les marcheurs, qui se plaignaient de ne pas m'entendre arriver, m'a bien rendu service aujourd'hui. J'ai tellement appuyé fort que la poire m'est restée dans la main.

Je suis maintenant, "l'homme qui a vu l'ours et qui ,a eu un peu peur .."

Je ne pensais.pas voir un ours sur la route et aussi, je révise ma position et j'attendrai la plaine pour faire du camping sauvage.

Vers la mi-parcours, je m'arrête boire un café dans un bar miraculeusement placé en bordure de route. La patronne me dit que les ours noirs ne sont généralement pas agressifs mais qu'il faut s'en méfier car ce sont tout de même des animaux sauvages.

Pour casser la croûte, je reste à découvert, à l'ombre d'un petit arbre.

C'est vraiment une étape très belle, par sa facilité et par le décor des montagnes, des forêts et de la rivière.

A l'arrivée, les campings sont complets et la seule chambre qui reste dans l'hôtel est une suite pour 6 personnes, à un tarif très élevé. Je la prends quand même, car c'est mon dernier hôtel aux USA.

                                    Point culminant de l'étape.

               Transport touristique très en vogue dans le parc. 

  Peu avant ma rencontre avec l'ours. Ma nourriture est dans le sac derrière moi !

                                     C'est beau une rivière !

Mercredi 31 juillet

Départ de West Glacier à 08h30 et arrivée à St Mary à 18h00

Temps beau et chaud. Distance parcourue : 89 km

Après des tentatives de connexion skype infructueuses, je prends un solide breakfeast avant de partir. L'entrée du parc est à la sortie du village et la route traverse une forêt très dense. Je longe le lac Mc Donald qui est immense et dominé par des montagnes majestueuses, puis je remonte le cours d'une rivière sauvage où les "rafteurs" doivent se régaler.

Le trafic automobile est très dense et il y a des véhicules de tous les états. Je suis en relative sécurité car la vitesse est très limitée dans le parc. Il y a de nombreuses zones de travaux sur la route (c'est comme chez nous, ils font les travaux aux périodes d'affluence touristique). A chaque fois, on m'oblige à m'arrêter pour laisser passer tous les véhicules et je peux repartir ensuite.

C'est alors que j'arrive au morceau de choix de la journée : l'ascension vers le Logan Pass, de "Going to the sun road". Cette montée de 25 km environ est interdite aux vélos entre 11h00 et 16h00. Je fais semblant de ne pas voir le panneau , sinon je vais arriver à l'étape à minuit...

C'est très, très dur !!! Je vais mettre plus de 4 heures pour arriver au sommet. Je termine les 4 derniers km en poussant car je n'ai plus d'énergie.

Le spectacle est grandiose avec la vue sur les vallées et les rivières en contrebas. La route longe le précipice très profond et je roule au milieu de la route pour ne pas me faire coincer par un véhicule trop pressé qui me ferai faire le grand plongeon.

La descente qui suit pendant 10 km, toujours le long du précipice, est vraiment pentue. Avec la fatigue, je ne roule pas trop vite et fais de nombreux arrêts pour admirer le paysage. Je longe ensuite le lac St Mary, jusqu'à la sortie du parc et l'arrivée au village du même nom. J'ai des difficultés à trouver le camping mais j'y arrive quand même et comme il fait aussi restaurant, le soir je vais y dîner. C'est copieux et excellent.

                                     Tout un programme !!!

                                         Dès le début, la forêt domine !

                                         Le lac Mc Donald

                                            Rivière sauvage.

                             Sommet encore enneigé.

                                     Petite cascade sympa.

                                       La vue d'en haut.

                                          Enfin au sommet !

                    Ouf ! la grimpette est terminée ! A moi, la descente !

                            Le seul glacier que j'ai vu  (un peu riquiqui !)

                                                Le lac St Mary

Et voila ! C'est la sortie du 13ème et dernier parc américain de mon parcours. 

Jeudi 1er août

Départ de St Mary à 07h45 et arrivée à Cardston (Canada) à 13h30

Temps couvert et assez froid. Distance parcourue : 59 km

Le temps est maussade quand je sors du camping. Je m'arrête à Babb, dernier village sur la route aux Etats Unis, pour faire quelques achats alimentaires. Ce sont de nouveau les montagnes russes et le décor est redevenu celui des grandes prairies vertes où paissent les nombreux troupeaux. La viande de ces régions doit être excellente car les animaux sont bien nourris et pas stressés. Ils me regardent tous passer avec curiosité et un peu de crainte chez les veaux.

J'arrive à 11h15 à la frontière et les formalités ne se font que du côté "entrée" au Canada. J'aurai donc pu rester plus de 3 mois aux USA puisqu'il n'y a pas de contrôle à la sortie...

Le passage de police est très rapide et je continue les montagnes russes du côté canadien. Le décor des grandes prairies est identique, seule la bande latérale est beaucoup plus large ici et je roule en toute sécurité.

J'arrive rapidement à Cardston et je me rends directement au camping très bien signalé. Dans l'après midi, je visite la petite ville et je change mes dollars US contre des canadiens. Cette ville a un gros défaut :on ne trouve pas de bière, dans aucun commerce !!! Peut être une loi locale... donc je reste à l'eau.

Le soir, je me fais rapidement à dîner car le ciel menace. A 19h30, les premières gouttes arrivent et dans la nuit il pleut sans discontinuer.

A 06h30 il pleut toujours... je me décide à sortir de la tente et fais chauffer mon café sous la pluie (il n'y a aucun abri dans ce camping).

Pour la première fois depuis le départ, je fais le rangement des bagages sous la tente et je pars sous une  pluie battante.

                                   Le lower lake St Mary

                             Dernière photo avant la frontière.

                                      Canada ! me voila !

C'est la fin de l'aventure américaine qui a été fabuleuse pour moi et celle du Canada démarre sous des cieux peu cléments. 

A bientôt pour la suite du parcours.

Bises à tous

Jean